Reviews: Amber Songs - Presto! (fr) - 2005 Sans sombrer pour autant dans le cliché du "best-kept-secret", il faut bien concéder à Johan Asherton le statut d'artiste-culte. Toujours prompt à offrir asile aux maudits d'outre-Atlantique et d'ailleurs, notre hexagone peine en effet encore à reconnaîte l'un de ses artistes les plus attachants. Revendiquant sans complexe (et depuis bientôt un quart de siècle) les influences conjointes de Nick Drake, Kevin Ayers, Syd Barrett et Marc Bolan, Johan nous livre à présent la suite de son brillantissime Trystero's Empire (paru chez nous en 2001). Toujours flanqué de son inséparable producteur Patrick Chevalot, le plus anglophile de nos compatriotes témoigne ici d'une inspiration des plus pastorales. Son timbre grave et profond n'a peut-être jamais été si bien servi que par les arrangements ciselés au cordeau de cet album sensible, où la luxuriance des cordes acoustiques le dispute à une inspiration préservée de toute mièvrerie. Si dandysme ne rimait si souvent chez nous avec dilettantisme, on en qualifierait volontiers ce Frenchy qui semble s'être voué corps et âme à un idéal musical exempt de toute concession. Véritable fantasme incarné, Johan Asherton nous livre une fois encore la version sublimée de son propre Cercle des Poètes Disparus. En quelque sorte, le frère Brian Jones n'a jamais eu - comme si "Lady Jane" n'en finissait pas de mourir... Saviez-vous que les Japonais nous l'envient ? Patrick Dallongeville Presto! # 89 - April 2005 back
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